Le 10 décembre 2001, Bernard Voyer a complété le »Tour du Monde » par le plus haut sommet de chacun des sept continents, par l’ascension du Mont Vinson (4 897 mètres), le plus haut sommet de l’Antarctique, qu’il escalada avec Nathalie Tremblay.
Il est ainsi devenu le premier explorateur de toutes les Amériques à réaliser le Tour du Monde par les plus hauts sommets et les deux pôles géographiques.
Le camp de base est situé sur le glacier de Branscomb à 2 100m d’altitude. Leur itinéraire emprunte le glacier sur une distance de 3km, pour se diriger vers le nord sous la face ouest de la montagne. Le camp 1, peu protégé des vents, sera installé à 2 700m, au pied des falaises glaciaires.
2 kilomètres plus loin, au-dessus du glacier, le camp 2 sera à une altitude de 3 100m. Cet emplacement est fortement balayé par les vents même s’il semble en être protégé par l’arête Branscomb. De ce campement une vue imprenable de la cascade de glace qui mène droit au col Vinson-Shinn. Leur itinéraire les amène à escalader ce dédale de glace en direction du camp 3, situé à 3 700m. De là, l’itinéraire tourne vers le sud avec les pentes abruptes du glacier sommital sur une distance de 5 km jusqu’à 4 500m. Encore quelques pentes raides glacées et soufflées les menant à l’arête sommitale et au point culminant du mont Vinson à 4 897m.
Le mont Vinson est la plus haute montagne à proximité d’un pôle géographique. Dû à sa latitude extrême, 78°35’S, les effets physiologiques reliés à l’altitude sont amplifiés. L’alpiniste ressent les mêmes effets que s’il était à des centaines de mètres plus haut. Une acclimatation à l’altitude est donc nécessaire.
Crevasses, chutes de séracs, avalanches et surtout les vents violents rendent cette ascension très engagée. En novembre, au début du printemps antarctique, les températures sont très basses et atteignent souvent – 40°C.